Ehime-ken - Ozu

Nous repartons de bon matin pour sillonner un peu la préfecture d'Ehime, avant de nous rendre à notre prochain hôtel, niché, encore une fois, dans les montagnes.

Je repère "sur le chemin" un jardin assez grand, crédité de bons avis, que nous décidons de visiter de façon un peu impromptue : le nanrakuen (南楽園) "jardin des plaisirs du sud" (oui je traduis les noms des jardins, qui, eux, ont en général un sens).)

Le jardin est assez grand, structuré autour de deux étangs assez immenses, et remplis d'une eau saumâtre, au sens littéral du terme : son aspect très brun et très opaque vient du fait que le jardin est construit en bord de mer, et que ses eaux sont un mélange d'eau douce et d'eau salée (où, tout de même, des carpes survivent tranquillement, même s'il est compliqué de les voir).

La taille des bosquets est assez surprenante, très "à la francaise" avec les  bordures verticales, ce qui est assez rare au Japon.

L'ensemble est un peu trop grand pour vraiment présenter de jeu de perspective intéressant, le second étang ressemblant plus à un lac qu'autre chose. On remarqué néanmoins une petite mise en paysage en croissant de lune assez adorable.

On trouve quelques jolies zones arborées, très joliment décorées

Ainsi qu'une joli maison dédiée à la cérémonie du thé, malheureusement fermée.

Le jardin est par ailleurs en pleine activité de repiquage de fleurs, je pense qu'il doit être magnifique en été ou à la fin du printemps.

Autre particularité dans ce jardin : une "culture" (je n'ai aucune idée de comment appeler ça) de racines. Je vous laisse apprécier le résultat, assez réussi il faut dire.

Pour conclure, le jardin n'est pas exceptionnel, mais vaut quand même le détour. Je pense que le temps assez gris ne lui rendait pas hommage, et ça doit être intéressant de revenir en été (ce que je ne ferai probablement pas, la préfecture d'Ehime, c'est pas le truc le plus accessible du Japon).

Direction Ozû ensuite, pour visiter une charmante petite maison et son jardin, le Garyu Sanso (臥龍山荘), nichée au dessus de la rivière qui traverse la ville, la Hijikawa. Cette maison, pas très ancienne (1907) a été construite selon les plans d'anciennes maisons de Kyôto. La documentation indique que la construction a pris 4 ans et a requis 9000 artisans (!)

Quelques photos pour l'ambiance, c'est effectivement très très joli.

Détail intéressant : la petite maison annexe (Furo-an) est construite, dans la partie vers le fleuve, sur des arbres vivants (des pins si mes souvenirs sont exacts)

Nous ne profiterons malheureusement pas de l'autre attraction voisine, le pokopen yokochô, qui affiche toutes ses échoppes fermées (nous sommes samedi...)

Direction donc notre dernier Onsen, niché dans les montagnes, réservable uniquement par téléphone ou tour opérators japonais : je suis sûr à l'avance d'être le seul étranger dans le bâtiment.

Et bien sûr que serait un Ryôkan sans son Onsen...